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A.A. POUR LA FEMME

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Message par Les serviteurs du forum Mer 05 Jan 2011, 07:01

UNE AIDE POUR VOUS

Si vous avez un problème d'alcool ou bien si vous pensez que l'alcool pourrait être un de vos problèmes, vous allez rencontrer dans ce livre des femmes qui ont ressenti et pensé la même chose que vous. Cette brochure contient en effet des histoires de femmes qui ont cru ne jamais pouvoir échapper à l'alcool et qui pourtant, aujourd'hui, vivent une vie heureuse sans faire usage d'alcool. En lisant cette brochure, vous découvrirez que vous aussi, vous pouvez, si vous le désirez, trouver l'aide qui vous permettra d'arrêter de boire et de vivre une vie beaucoup plus riche et gratifiante que vous ne le croyiez possible.

Les femmes qui vont vous raconter leur histoire dans ces pages sont très différentes les unes des autres. Jeunes ou moins jeunes, aisées ou pauvres ayant reçu une éducation rudimentaire ou très complète, elles ont pourtant toutes deux choses fondamentales en commun. Elles avaient un problème d'alcool et en étaient venues au point où leurs excès dans ce domaine avaient rendu leur vie misérable, pour elles-mêmes et pour leur entourage. Mais elles ont finalement trouvé un nouveau mode de vie sans faire usage d'alcool, grâce au programme ds A.A.

Le mot "alcoolique" peut vous gêner. Ce n'est pas toujours facile d'admettre que vous êtes une alcoolique, que votre vie est devenue incontrôlable du fait de l'excès d'alcool. Notre société elle-même admet cet excès beaucoup moins bien de la part d'une femme que de celle d'un homme. La femme qui est en proie à ce probème est nettement plus mal tolérée par la famille, les amis ou les collègues de travail. Ceux-là mêmes qui acceptent avec tolérance, voire amusement, un homme ivre, reculent de dégoût devant une femme dans le même état. Et ce qui est dramatique, c'est que bien souvent la femme partage ce point de vue ce qui accroît encore le poids de la culpabilité qui l'écrase.

Mais les femmes A.A. ont déposé le fardeau paralysant de la honte. Celles qui ont admis qu'elles étaient impuissantes devant l'alcool et qui ont essayé de résoudre leur problème, ont fait une découverte extraordinaire. A savoir que l'alcoolisme n'est pas une carence morale, un manque de volonté ou de caractère, mais une maladie. L'alcoolisme est fondamentalement un problème de santé. C'est une maladie dont l'évolution peut être arrêtée.

Imaginez que vous soyez tuberculeuse, diabétique ou cardiaque. Une fois que vous avez admis que vous êtes malade, il n'y a pas grand chose que vous pussiez faire en comptant seulement sur votre force de volonté ou votre force de caractère ! Vous ne pouvez pas, par exemple, si vous êtes diabétique, jurer de "renoncer au diabète" ! Mais vous pouvez, en vous soignant correctement, mener une vie heureuse et active.

En vous tournant vers A.A., vous allez apprendre presque tout de suite que l'alcoolisme n'est pas une maladie qui se guérit. Si vous êtes alcoolique, vous serez toujours alcoolique. Il faut faire face à ce fait mais il ne faut pas se décourager pour autant. Car si l'alcoolisme ne se guérit pas, il se soigne. Etre alcoolique veut dire en effet que vous avez le choix entre deux possibilités. Vous pouvez continuer à boire et dans ce cas, le pronostic est une mort prématurée ou l'internement dans une institution ; mais vous pouvez aussi faire face à votre condition et vivre sans alcool.

Vivre sans alcool, cela peut vous paraître absolument impossible. L'alcool peut être associé dans votre esprit à beaucoup de situations plaisantes. Il peut également vous sembler aussi indispensable que la nourriture, le vêtement ou le logement. Une vie sans alcool peut vous paraître stérile et peu attirante. Et pourtant, des milliers de femmes ont choisi de vivre sans alcool et n'ont aucun désir de retourner à leur ancienne vie. Leurs vies sont devenues utiles et pleines de sens. Car ces femmes n'ont pas seulement cessé de faire usage d'alcool, elles ont acquis un nouveau sens de la vie. Elle ont renoncé aux maux de têtes, aux sentiments de honte et aux remords qui suivaient toujours leurs excès d'alcool. Elles ont renoncé aux querelles alcooliques avec ceux qu'elles aimaient, aux sentiments de faillite qu'elles éprouvaient vis à vis de leur mari ou de leurs enfants. Elles ont mis fn aussi à ces moments de terreur qui suivaient une inconscience alcoolique, ces moments où elles se demandaient ce qui leur était arrivé, ce qu'elles avait fait ou dit.

A la place de tout cela, les femmes A.A. ont acquis une nouvelle santé émotionnelle et physique et l'impressioin d'avoir leur place dans le monde, d'être utiles. Elles ont le sentiment de se respecter elles-mêmes et d'avoir mérité honnêtement l'amour de leurs, mari, enfants, amis.

Sans doute, désirez-vous tout cela. Mais peut-être aussi que vous éprouvez une certaine réticence à l'idée de devenir membre des Alcooliques Anonymes. Même si vous désirez la sobriété, vous pouvez hésiter à exposer votre problème d'alcool devant les autres alcooliques que vous rencontrerez en A.A. C'est une réaction naturelle que la plupart d'entre nous ont eue. La solution de cette difficulté dépend de l'honnêteté de votre désir d'arrêter de boire. Si vous désirez vraiment devenir sobre, vous serez alors ouverte à l'opportunité de rencontrer des femmes et des hommes qui comprennent votre problème et peuvent vous aider. Vous devez savoir que l'anonymat est la plus vieille tradition des A.A. : vous n'avez donc pas à craindre que votre appartenance à A.A. soit révélée, sauf si vous le décidez, vous-mêmes, d'en parler. (Nous devons d'ailleurs reconnaître que notre anonymat n'était guère respecté lorsque nous étions en proie aux excès d'alcool !).

Il ne semble pas, à la plupart d'entre nous que la façon dont nous sommes devenues alcooliques soit importante. Ce qui nous parait important, c'es le fait que nous avons pris conscience que nous sommes alcooliques et que si nous espérons survivre, nous devons nous éloigner complètement de l'alcool. Nous savons, par expérience, que le seul moyen pour l'alcoolique de se soigner, est l'abstinence complète d'alcool sous quelque forme que ce soit. Même un verre est trop pour nous. Pour garder notre sobriété, nous devons jour après jour, rester loin de ce premier verre, ce verre qui peut nous ramener à la pire débâcle quel qu'ait été notre temps de sobriété.

Même les femmes qui ont été hospitalisées ou qui ont connu la prison après un excès d'alcool hésitent à admettre qu'elles sont alcooliques, victimes d'une maladie qui s'appelle l'alcoolisme. Si vous n'avez jamais été hospitalisée ou si vous n'avez jamais eu aucune démêlé avec la justice, vous pouvez résister davantage encore devant cette réalité et ne pas comprendre que vous ne pouvez régler seule ce problème d'alcool. Vous seule pouvez admettre que vous êtes aloolique. Personne ne peut le faire à votre place.

Mais comment être sûre que vous êtes bien alcoolique ? Ecoutez donc les A.A. Peut-être reconnaîtrez-vous dans ce qu'ils racontent vos propres expériences, certains de vos acte ou votre façon de voir. Voici quelques exemples de ce que vous pouvez entendre : "fréquemment nous buvions sans l'intention de devenir ivres" ; "nous nous mentions à nous-mêmes et avions toujours des excuses pour justifier nos excès de boisson" ; "nous nous promettions ou promettions à nos proches que nous ne boirions plus ou que nous le ferions raisonnablement et socialement et nous nous retrouvions ivres ...". Certaines d'entre nous devaient boire le matin pour se calmer et pouvoir accomplir leur tâche. Plusieurs étaient devenues incapables de faire face à leurs responsabilités familiales ou professionnelles. Souvent nous prenions l'argent du budget familial pour acheter de l'alcool. Nous avons essayé de dissimuler les ravages causés par nos excès et nous rivalisions de ruses les plus ingénieuses pour cacher nos bouteilles.

Que nous en ayons conscience ou non, lorsque nous buvions, toutes et chacune de nous, nous dépendions de l'alcool à un degré qu'aucune personne non alcoolique ne peut concevoir. Celle qui peut, au choix, boire ou s'en passer ne peut avoir aucune idée de cet esclavage.

Il n'y a que vous qui puissiez décider si votre dépendance par rapport à l'alcool a atteint un point tel que vous deviez vous classer comme alcoolique.

En lisant les histoires personnelles contenues dans cette brochure, vous allez découvrir que l'alcoolisme est non seulement une maladie mais une maladie progressive. Si vous êtes alcoolique, votre problème ira s'aggravant avec le temps. Même si vous pouvez vous arrêter de boire quelque temps, comme beaucoup de nous l'ont fait avant d'arriver en A.A., si vous êtes alcoolique, vous boirez de nouveau et avec de moins en moins de contrôle à chaque fois.

Les milliers de femmes qui avaient un problème d'alcool et qui se sont tournées vers A.A. pour obtenir du secours ont découvert qu'Alcooliques Anonymes est simplement une association d'hommes et de femmes qui partagent un problème commun et qui essaient d'aider n'importe qui ayant le même problème. Elles ont découvert qu'il n'y a aucune contribution obligatoire, aucune loi dans les milliers de groupes locaux A.A. à travers le monde. Elles ont découvert qu'A.A. n'est allié à aucune secte, confession ou institution et que cette association n'existe que pour aider ses membres à rester sobres et à aider tous ceux qui désirent atteindre la sobriété.

Aujourd'hui, il y a des milliers de groupes à travers le monde. Il est fort probable qu'il y a un groupe près de chez vous, téléphonez à l'un des contacts :

FRANCE : ALCOOLIQUES ANONYMES : Tél 09 69 39 40 20

BELGIQUE ET G.D. LUXEMBOURG : ALCOOLIQUES ANONYMES : Tél (32) 2 511 40 30.

SUISSE : ALCOOLIQUES ANONYMES : Tél. 0848 848 846.

Si l'expérience de milliers de personnes qui ont un problème d'alcool et qui vivent aujourd'hui heureuses et sans faire usage d'alcool a quelque signification, vous pouvez croire que A.A. est la réponse à votre problème d'alcool.

Je m'appelle Catherine, j'ai 35 ans et il y a maintenant plus de 10 ans que j'ai reconnu que j'étais une malade alcoolique, que je l'ai accepté et que je vis une vie chaque jour meilleure, sans faire usage d'alcool.

Il n'était pourtant pas au départ si évident que je puisse reconnaître et accepter mon alcoolisme. En effet, j'ai bu jeune, et d'une façon qui, pour dramatique qu'elle fut intérieurement, ne fut pas très spectaculaire extérieurement. Je n'ai pas causé de scandale, ni connu l'opproble, ni commis de forfait. Mais voici, en quelques mots, mon histoire.

Après une enfance heureuse et sans problèmes, dans une famille unie, aimante et aisée, j'ai commencé à me sentir "mal dans ma peau" vers l'âge de 11 ans. Dès cet âge-là, ce sont les relations avec les autres que je trouvais difficiles. Ou bien j'avais peur d'eux, ou bien je m'accrochais à eux dans une quête éperdue d'affection et de reconnaissance. Ce n'est que vers 18 ans que j'ai pris contact avec l'alcool au mariage de ma meilleure amie. Ceci en soi n'a rien de bien original, mais ce qui est beaucoup plus significatif, c'est qu'après la réception de mariage, en rentrant chez mes parents, j'ai éprouvé un violent désir de boire encore et que j'ai "sifflé" plusieurs verres de vin rouge à table. Ce n'est que très insidieusement que j'allais commencer à prendre de "mauvaises habitudes".

J'ai d'abord bu de façon assez prononcée lorsque je sortais avec des amis. J'avais horreur de ces sorties et l'alcool me donnait du courage et de l'esprit. Puis j'en vins en assez peu de temps à la douloureuse et si typique consommation solitaire, lorsqu'on ne cherche même plus de prétexte, parce que cette fois on est devenu bel et bien dépendant, qu'on ne peut plus se passer de l'alcool pour vivre. La culpabilité est devenue intolérable, écrasante.

Le premier miracle dans ce brouillard d'alcool, de désespoir et de solitude fut une intuition brusque : un soir, j'ai avisé mon verre et j'ai pensé "tu es foutue". Je n'avais aucune idée de la maladie alcoolique, ni du fait que le premier verre amorce une sorte de pompe qui rend les autres verres inéluctables. Quelques mois après, second miracle : à ma demande une de mes tantes me donnait les coordonnées d'un des meilleurs médecins alcoologues de France.

Celui-ci me conseilla vivement de me joindre à un groupe d'Alcooliques Anonymes. C'est ce que j'ai fini par faire après encore bien des aléas et des souffrances.

Arrivée dans le noir le plus complet aux A.A., j'y ai appris petit à petit tout simplement à vivre. Vivre sans faire usage d'alcool d'abord, ce qui était l'essentiel, la base, mais appris aussi à vivre en sortant progressivement de ma solitude, en apprenant à partager mon immense détresse intérieure, en cessant de lutter contre moi-même, en dénouant petit à petit tous les noeuds intérieurs, grâcde à l'aide d'amis A.A.

Dix ans après, je peux dire que je mène une vie heureuse. J'ai trouvé au cours de cette période et en grande partie grâce à l'aide du programme et des amis A.A., tout ce que j'avais cherché en vain avant et par l'alcool : l'irremplaçable paix intérieure, l'équilibre affectif - je me suis mariée il y a cinq ans et j'ai une petite fille de quatre ans -, de nombreux amis à qui parler et à écouter, qui m'aident et que j'aide. L'alcool a disparu de ma vie mais il n'a pas laissé comme il fait presque toujours, quand on essaie de s'en sortir seul, un trou béant et une détresse plus grande encore : il a été remplacé par tant de choses positives, gratifiantes, passionnantes qu'il est impossible de les énumérer toutes !


Je m'appelle Simone et un jour de 1983, j'étais chez moi, seule, sans travail, désespérée, ne sachant plus que faire sinon prendre ma bouteille. A quoi bon vivre, pensais-je, lorsque mon regard s'est arrêté sur le téléphone. Appeler, mais qui, pour dire quoi ? Je ne sais combien de temps je suis restée à faire l'aller-retour téléphone-fauteuil. J'ai fini par décrocher sans savoir qui j'allais appeler. C'est une amie dont je fis le numéro mais au lieu des habituels "ça va", je me suis soudain entendue dire "non, ça ne va pas du tout, je bois trop". Sa réponse a été brève : "raccroche quelqu'un va t'appeler dans quelques secondes".

J'ai obéi et attendu, sans espoir, mais avec un coeur qui battait à tout rompre... et le téléphone soudain a sonné. J'ai décroché, tout en tremblant. J'avais l'impression que j'avais ouvert les vannes d'un barrage et que j'allais être emportée. Et j'ai entendu une voix ! "Bonjour, je m'appelle D. et je suis alcoolique, est-ce que je peux vous aider ?".

Ai-je pu seulement dire une phrase cohérante, je n'en sais rien. Mais ce que je sais, c'est que quand j'ai raccroché, j'avais rendez-vous pour aller à une réunion A.A. le soir même. Et j'y suis allée, remplie de honte et de peur. Ce fut ma première réunion et le commencement d'une vie nouvelle.


Je m'appelle Arlette et je suis née d'un père alcoolique et d'une mère assez autoritaire. Très tôt, les disputes de mes parents et les coups de mon père me marquèrent. Mon père voulait m'élever comme un garçon et cela m'a rendue bègue. A 3 ans 1/2, ma mère a dû me placer à la campagne, car cela devenait impossible à la maison. Là je fus la bête noire "la bègue", comme plus tard, à 11 ans 1/2 à l'orphelinat.

Dans cette souffrance, j'acquis beaucoup de choses, je lisais, j'avais mon monde à moi et je me jouais déjà un personnage. Enfin de retour auprès de ma mère, je découvris le yoga et sortis de ma période "bègue". Je vécus une adolescence heureuse dans la mesure où j'étais dans mon monde. A 19 ans, je connus mon premier mari. Quatre ans plus tard, me voyant toujours fatiguée, il me suggéra de prendre un verre de vin. Je vivais à cette époque dans un milieu assez snob dans lequel je me sentais très mal à l'aise... très vite le verre de vin de midi se multiplia : après trois verres, moi aussi je brillais et mettais en avant tout le savoir acquis... Cela dura trois ans. Puis l'alcool commença à me lâcher. On parla de dépression.... détour par les "psy" : tout vient de cette enfance, dirent-ils sans rien résoudre ni même me conseiller d'arrêter de boire. La période qui suivit, je l'ai vécue seule, avec toujours de bon postes, j'étais la meilleure... jusqu'à ce que je reçoive mon congé.. celà a duré encore trois ans. Puis de nouveaus institution psychiatrique, cure de désintoxication. Encore du travail, puis les pots cassés, j'ai réussi à contrôler mon alcoolisme, car je savais que le travail que j'avais était ma dernière chance. Mais je me rattrapais pendant le week-end et les crises de delirium tremens ne furent pas longues à apparaître. Et un jour, me voyant devenir folle, je compris qu'il ne me restait plus que le suicide. Que je ratais. J'appelais un peu plus tard la Main Tendue. Ils me parlèrent des Alcooliques Anonymes dont je ne voulus d'abord rien savoir. Je n'étais pas une alcoolique, c'était bon pour les clochards. J'ai encore tardé quinze jours puis à bout de force, j'ai demandé à ma mère d'appeler les A.A.

Rapidement j'entrais à l'hôpital pour une cure de sevrage et depuis je fais mon chemin dans la sobriété avec mes amis A.A.


Je m'appelle Ghislaine, j'ai 60 ans et je crois que je me suis mise à boire sans m'en apercevoir. Petit à petit, la quantité d'alcool augmentait. Je me suis mariée et mon mari était lui aussi un bon consommateur d'alcool. Nous nous sommes mis à boire ensemble, sans pour autant nous saouler. Dans mon travail, cela ne me posait pas de problème. J'étais modéliste, j'avais une certaine souplesse dans mes horaires. Je buvais plutôt en rentrant chez moi. J'ai travailé 12 ans puis j'ai décidé de prendre la gérance d'un hôtel. Je me suis donc retrouvée en permanence chez moi et le drame a commencé : plus rien ne me retenait, je me suis mise à boire tout le temps. Mon mari travaillait, lui, à l'extérieur ; nous ne buvions plus ensemble. La situation s'est dégradée. Dans notre couple, il s'était fait une scissioin. Mon mari n'était pas dupe et pourtant je tenais encore à peu près la maison. Je me suis menti à moi-même pendant des années au point de proposer à mon mari de m'emmener au commissariat me faire faire une prise de sang pour qu'il voit que je n'avais pas bu alors que j'étais imbibée !

En 1962 ou 1963, j'ai eu la chance de voir une émission T.V. sur les Alcooliques Anonymes. Et je me suis dit "Un jour, il faudra que je fasse quelque chose". Et moi qui n'avais plus aucune mémoire, je me suis souvenu de l'adresse. Ce n'est que longtemps après pourtant que je m'en suis servi.

Je suis allée à une réunion. J'ai compris tout de suite quand on m'a parlé du premier verre. Je vais essayer, ai-je alors pensé.

Et cela a marché. Pendant trois mois puis j'ai laissé tomber les réunions... tout a été bien pendant trois ans. Un jour, j'ai repris 1/2 verre de vin blanc... et en huit jours j'en étais à réjoindre mon lit à quatre pattes !

Enfin, je suis retournée aux A.A. mais dans un état d'esprit différent : je voulais vraiment m'en sortir, je ferais ce que l'on me dirait.

Et cela a marché cette fois. Et cela marche depuis 16 ans. J'ai eu pourtant de très grandes peines depuis, mais je puis dire aujourd'hui que je suis une femme heureuse.


Je m'appelle Eve : Jusqu'à l'âge de 24 ans l'alcool n'a pas compté pour moi. Mais vers 25 ans, alors que j'avais tout pour être heureuse - un mari, deus enfants adorables, un bon job -, je suis devenue agoraphobique. Je vivais dans un perpétuel état de terreur, j'avais peur et tout et peur de la peur. Or, un jour quelqu'un m'offrit un verre de vin blanc et l'effet fut foudroyant : plus de peur, de palpitations, je pouvais respirer. Je me sentis normale, libérée et depuis ce jour de 1965, j'ai bu. Tous les jours. Au début un ou deux verres, puis la demi-bouteille, la bouteille entière, puis des alcools forts. En 1972, je quittais mon mari. Mon divorce ne fit qu'aggraver mon alcoolisme. J'étais désormais libre de boire quand je le voulais et autant que je le voulais. Je ne comprenais pas que l'alcool me tenait, que j'était son esclave.

Les années passèrent ; l'alcool dominait toute ma vie. De temps en temps, je pensais bien qu'il faudrait faire quelque chose mais j'étais terrifiée à l'idée de cesser de boire.

Un jour, j'ai téléphoné aux Alcooliques Anonymes. Comme ça. J'espérais qu'ils pourraient m'apprendre à boire sans souffrir de gueule de bois. Mais dès la première séance, j'ai bien compris qu'il s'agissait d'arrêter de boire totalement. Alors, j'ai repris ma bouteille et j'ai bu encore pendant 18 mois.

Mais la situation empirait. Je me suis cassée une jambe, j'ai eu un accident de la route. Mes enfants, mainenant adolescents, étaient sur le point de me quitter. Je devins une épave humaine et ma vie devint un désastre.

La veille de mes 39 ans, complètement désespérée, j'ai repris contact avec les A.A. Un gentil couple est venu pour m'emmener en réunion. Cette fois, c'était différent. Il était devenu évident pour moi que l'alcool était plus fort que moi. Ce serait faux de dire que je brûlais d'envie d'arrêter de boire. Mais il y avait les amis A.A. : leur tendresse, leur amour et leur patience à mon égard me donnèrent la force de mabstenir de boire. Il y a maintenant plus de sept ans de cela.


Je m'appelle Martine et j'ai 35 ans. J'ai bu pendant quatre années de ma vie. J'avais pourtant apparemment tout pour être heureuse, un foyer, un petit garçon de un an, un travail qui me plaisait. En réalité, j'avais peur et j'avais besoin de la force de l'alcool. J'avais eu une enfance normale mais la mort de mon père alors que j'avais 14 ans m'avait beaucoup perturbée au point que je pris alors une cuite monumentale. Puis l'alcool n'avait plus existé jusqu'à mon mariage au lendemain duquel je me retrouvai complètement saoule. Mais les choses sérieuses n'ont commencé que trois ans plus tard, alors que j'avais 25 ans : je me suis mise à boire le plus possible, dès le matin, à la bouteille. Mais il ne fallait pas que cela se sache. Je menais une vie qui semblait normale mais me couchais tous les soirs ivre, assommée d'alcool. (Mon mari dit qu'il ne sr'est jamais aperçu de rien). On ne me voyait pas boire, je ne buvais jamais en société (sauf à la fin) et pourtant je buvais tout le temps. Et toujours de l'alcool fort. Je n'avais plus d'autre solution que de crever d'alcool.

Et puis un jour ma mère m'a dit qu'elle savait, qu'elle voulait m'aider. J'ai décidé d'entrer à l'hôpital pour me soigner. Dans les locaux de l'hôpital je n'avais pas soif d'alcool mais aussitôt en permission pour le week-end, je ne pouvais pas m'empêcher de reboire. Il était bien faible mon espoir de ne plus boire !

Et puis il y a eu cette revue où l'on parlait de groupes d'anciens buveurs avec le témoignage d'une femme dans lequel je me suis reconnue. Je me suis précipitée vers les Alcooliques Anonymes, je m'y suis accrochée comme à une bouée de sauvetage. Et dès la première réunion, j'ai su que j'avais trouvé ma solution : repousser le premier verre pour 24 heures, ça je pouvais essayer de le faire.

Et cela a marché. Cela fait 6 ans que cela marche, que j'ai appris à vivre, à vivre vraiment, à être heureuse.


CHOSES ENTENDUES EN A.A.

"Je suis arrivée à ma première réunion des Alcooliques Anonymes sobre, mais tremblant de la tête aux pieds. J'avais peur des questions qu'on allait me poser, des explications que j'allais sûrement devoir fournir. Je suis sortie de la réunioin en riant, apaisée et sûre d'une chose : je n'étais pas un monstre de méchanceté et de cynisme : j'étais malade". Irène

"Comme épouse, comme pilier d'un foyer, comme mère, je connais l'angoisse mentale causée par la façon dont une alcoolique boit. Comme membre A.A., je sais qu'il y a un soulagement pour celles qui désirent sincèrement cete aide : je l'ai trouée'. Thérèse

"J'étais terriblement habile quand je voulais boire et terriblement stupide quand j'essayais de rester sobre". Michèle

"Depuis que je suis devenus membre des Alcooliques Anonymes, j'ai parlé avec plusieurs femmes alcooliques qui m'ont dit "je n'avais aucune raison de boire". Moi non plus, je n'avais aucune raison de boire, mais cela ne m'a pas empêché de boire". Denise

"Dès ma première réunion, ce fut un soulagement, comme si j'avais laissé au groupe mon fardeau. J'avais abdiqué devant ma dépendance par rapport à l'alcool et j'avais reconnu que j'étais alcoolique. En fait, c'était moins terrible que je l'imaginais puisque tout autour de la table, je voyais des visages heureux, et des gens bien portants, alors que moi, j'étais devenus une loque". Marlène
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