Petit coin littérature
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Re: Petit coin littérature
VIEILLIR EN BEAUTE!!
# Un sublime poème, que je dédie à toutes
Les personnes je ne dirais pas " vieilles "
Mais plutôt qui sont à l'âge de la sagesse ...
Car, leur cœur ne vieillit jamais !
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur
Sans remords, sans regrets, sans regarder l'heure
Aller de l’avant, arrêter d'avoir peur
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps
Le garder sain en dedans, beau en dehors
Ne jamais abdiquer devant un effort
L'âge n'a rien à voir avec la mort
Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse
Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan
Être fier d'avoir les cheveux blancs
Car pour être heureux, on a encore le temps
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour
Savoir donner, sans rien attendre en retour
Car, où que l'on soit, à l'aube du jour
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir
Être content de soi, en se couchant le soir
Et lorsque viendra le point de non-recevoir
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir !
# Un sublime poème, que je dédie à toutes
Les personnes je ne dirais pas " vieilles "
Mais plutôt qui sont à l'âge de la sagesse ...
Car, leur cœur ne vieillit jamais !
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur
Sans remords, sans regrets, sans regarder l'heure
Aller de l’avant, arrêter d'avoir peur
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps
Le garder sain en dedans, beau en dehors
Ne jamais abdiquer devant un effort
L'âge n'a rien à voir avec la mort
Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse
Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan
Être fier d'avoir les cheveux blancs
Car pour être heureux, on a encore le temps
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour
Savoir donner, sans rien attendre en retour
Car, où que l'on soit, à l'aube du jour
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir
Être content de soi, en se couchant le soir
Et lorsque viendra le point de non-recevoir
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir !
jaja- Nombre de messages : 32567
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Votre signature : faut que ça aille...sans alcool Invité
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: Petit coin littérature
Merci pour ce beau texte Jaja
A mon âge je me dis que si je meurs demain j'aurais vécu ma vie, c'est dans l'ordre normal.
Certains n'ont pas la chance d'arriver à 66 ans!!!!!!
Mais oui, dommage , il n'y a pas d'âge pour mourir......
A mon âge je me dis que si je meurs demain j'aurais vécu ma vie, c'est dans l'ordre normal.
Certains n'ont pas la chance d'arriver à 66 ans!!!!!!
Mais oui, dommage , il n'y a pas d'âge pour mourir......
Enitram- Admin
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Age : 70
Localisation : VAR
Votre signature : "Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu'au jour où être fort reste la seule option.". (Bob Marley)
Date d'inscription : 15/08/2019
Re: Petit coin littérature
EVALUONS NOTRE DEGRE DE MATURITE
=================================
Voici quelques-uns des traits les plus importants qui caractérisent l'adulte doué de maturité .
1) Il ne redoute pas la critique et ne s'en irrite pas parce qu'il y voit une source possible d'amélioration.
2) il sait qu'il est futile et enfantin de s'apitoyer sur son sort; c'est une façon de tenir les autres responsables de ses déceptions.
3) Il ne se met pas facilement en colère , il ne sort pas de ses "gonds" pour des riens.
4) il demeure calme dans des situations critiques qu'il règle de façon logique et raisonnable.
5) il assume la responsabilité de ses décisions et de ses actions; et il ne blâme pas les autres quand les choses tournent mal.
6) il accepte patiemment les délais raisonnables, sachant qu'il doit s'adapter aux circonstances qui accommodent les autres.
7) il est beau joueur et accepte l'échec sans se plaindre ni se mettre en colère.
8) il ne s'inquiète pas indûment des choses auxquelles il ne peut rien.
9) il ne joue pas et ne se vante pas , mails il reçoit de bonnes grâces les éloges ou les compliments et les apprécie sans fausse modestie .
10) il applaudit de bon coeur aux réussites des autres.
11) il se réjouit de la bonne fortune et des succès des autres, ayant perdu l'habitude de la mesquinerie et de la jalousie .
12) il écoute poliment les opinions de ses interlocuteurs et n'entame pas de discussions hostiles même si ces opinions sont opposées aux siennes.
13) il ne trouve pas à redire à propos de tout et de rien et s'abstient de critiquer les personnes qui font des choses qu'il désapprouve peut-être.
14) il forme des projets raisonnables et essaie de les réaliser d'une manière ordonnée. il n'agit pas sans réflexion ni sous l'impulsion du moment .
15) il fait preuve de maturité spirituelle de la façon suivante :
- en acceptant le fait qu'une Puissance Supérieure à lui-même tienne une place importante dans sa vie
- en prenant conscience qu'il fait partie de l'humanité , que ses semblables ont beaucoup à lui apporter et que lui-même a l'obligation de partager avec les autres les dons
dont il a été gratifié .
- il obéit à l'esprit de la Règle d'Or qui nous dit : " Faites pour les autres ce que vous voudriez qu'ils fassent pour vous".
(adapté de Moral and Spiritual Values, manuel utilisé dans les écoles de Los Angelès , Californie, pour leur programme d'éducation.
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Voici quelques-uns des traits les plus importants qui caractérisent l'adulte doué de maturité .
1) Il ne redoute pas la critique et ne s'en irrite pas parce qu'il y voit une source possible d'amélioration.
2) il sait qu'il est futile et enfantin de s'apitoyer sur son sort; c'est une façon de tenir les autres responsables de ses déceptions.
3) Il ne se met pas facilement en colère , il ne sort pas de ses "gonds" pour des riens.
4) il demeure calme dans des situations critiques qu'il règle de façon logique et raisonnable.
5) il assume la responsabilité de ses décisions et de ses actions; et il ne blâme pas les autres quand les choses tournent mal.
6) il accepte patiemment les délais raisonnables, sachant qu'il doit s'adapter aux circonstances qui accommodent les autres.
7) il est beau joueur et accepte l'échec sans se plaindre ni se mettre en colère.
8) il ne s'inquiète pas indûment des choses auxquelles il ne peut rien.
9) il ne joue pas et ne se vante pas , mails il reçoit de bonnes grâces les éloges ou les compliments et les apprécie sans fausse modestie .
10) il applaudit de bon coeur aux réussites des autres.
11) il se réjouit de la bonne fortune et des succès des autres, ayant perdu l'habitude de la mesquinerie et de la jalousie .
12) il écoute poliment les opinions de ses interlocuteurs et n'entame pas de discussions hostiles même si ces opinions sont opposées aux siennes.
13) il ne trouve pas à redire à propos de tout et de rien et s'abstient de critiquer les personnes qui font des choses qu'il désapprouve peut-être.
14) il forme des projets raisonnables et essaie de les réaliser d'une manière ordonnée. il n'agit pas sans réflexion ni sous l'impulsion du moment .
15) il fait preuve de maturité spirituelle de la façon suivante :
- en acceptant le fait qu'une Puissance Supérieure à lui-même tienne une place importante dans sa vie
- en prenant conscience qu'il fait partie de l'humanité , que ses semblables ont beaucoup à lui apporter et que lui-même a l'obligation de partager avec les autres les dons
dont il a été gratifié .
- il obéit à l'esprit de la Règle d'Or qui nous dit : " Faites pour les autres ce que vous voudriez qu'ils fassent pour vous".
(adapté de Moral and Spiritual Values, manuel utilisé dans les écoles de Los Angelès , Californie, pour leur programme d'éducation.
jaja- Nombre de messages : 32567
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Votre signature : faut que ça aille...sans alcool Invité
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: Petit coin littérature
En toute modestie c'est tout moi ça !
Merci pour ce texte Jaja je suis d'accord à 100%, je ne sais pas si c'est la maturité...mais c'est tout ce qui me guide , c'est la spiritualité que j'aime
Merci pour ce texte Jaja je suis d'accord à 100%, je ne sais pas si c'est la maturité...mais c'est tout ce qui me guide , c'est la spiritualité que j'aime
MetM- Nombre de messages : 2551
Age : 63
Localisation : 95
Votre signature : Un flot de bonheur et d'abondance se manifestera lorsque vous atteindrez le niveau le plus profond de vous même
Date d'inscription : 11/10/2019
Re: Petit coin littérature
Mais c'est bien toi que je visais lorsque j'ai déposé ce texte ; tu es donc la femme parfaite tant recherchée
Non, plus sérieusement , je sais que je peux toujours m'améliorer et que je ne serai jamais parfait, mais je possède ce texte depuis des années et c'est toujours pour moi un excellent rappel que de le relire de temps en temps . J'ai pour certaines choses la mémoire encore bien courte .
Non, plus sérieusement , je sais que je peux toujours m'améliorer et que je ne serai jamais parfait, mais je possède ce texte depuis des années et c'est toujours pour moi un excellent rappel que de le relire de temps en temps . J'ai pour certaines choses la mémoire encore bien courte .
jaja- Nombre de messages : 32567
Age : 77
Localisation : Liège Belgique
Votre signature : faut que ça aille...sans alcool Invité
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: Petit coin littérature
Très beau texte Jaja, beau programme que je n'atteindrai jamais, mais je peux m'en inspirer pour atténuer certains de mes mauvais comportements.
Merci pour ce rappel!
Merci pour ce rappel!
Enitram- Admin
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Votre signature : "Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu'au jour où être fort reste la seule option.". (Bob Marley)
Date d'inscription : 15/08/2019
Re: Petit coin littérature
Je suis allé aux Alcooliques Anonymes pour savoir si j’étais alcoolique
Publié le 3 décembre 2015 par kreizker
in "Vice.com", 3 décembre 2015, par Matthieu Beigbeder
C'est un samedi particulier. Non pas à cause de ma gueule de bois, mais plutôt à cause du réveil matinal. Je me suis levé tôt pour aller au 55 e congrès national des Alcooliques anonymes afin de déterminer si oui ou non, j'étais alcoolique. Je m'interroge en effet depuis quelque temps – sans m'inquiéter outre-mesure, je le conçois – de l'influence négative de l'alcool sur mon existence, et j'avais envie d'avoir l'avis de spécialistes de la cuite et de ses sinistres conséquences.
Quand on n'y connaît rien, il est assez difficile de s'auto-évaluer. Je considère que j'ai une consommation d'alcool normale. Je retrouve plusieurs fois par semaine mes amis autour de plusieurs bières, je me biture plus sérieusement les week-ends, je bois très rarement en journée, et jamais le matin. S'il ne me vient pas à l'idée de passer une semaine sans prendre une bonne cuite, ça fait maintenant longtemps que je n'ai pas réalisé de grand chelem, à savoir une semaine complète de soirées alcoolisées.
Je débarque donc au congrès des « AA » plutôt serein. Entre 1 100 et 1 200 personnes se sont déplacées avec moi ce jour-ci au Grand Rex, à Paris, pour assister à cette journée qui leur est dédiée à eux, les alcoolos.
Je suis à la bourre. Je prends place dans l'énorme auditorium du Grand Rex, presque rempli, et me dirige vers la scène. C'est la fin d'une conférence sur je-ne-sais-quel thème, et je découvre par là même l'embarrassante « Prière de la Sérénité », que tout bon membre des AA se doit de connaître et de réciter par cœur. Tout le monde, dans le public comme sur scène, se lève et se prend par la main – une dame à ma droite me donne la main sans me demander mon avis. Ils récitent, en chœur : « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence. »
Cette prière est assez gênante pour tout non averti. Hervé Chabalier, dans son livre Le Dernier pour la route, se voit expliquer lors de sa cure que « Dieu c'est ce que tu veux, ta puissance supérieure, le groupe, une lumière intérieure. » D'autres conférences prennent rapidement le pas, parsemées de films exposant des témoignages inaudibles d'AA floutés, qui racontent leur effroyable expérience avec l'alcool. Sur scène, je retiens le passage d'« Aurélien, alcoolique, abstinent depuis le 21 août 2011 », et la salle qui l'applaudit. Je profite de la pause de midi pour aller discuter avec lui.
Aurélien a 30 ans, il a pris sa première cuite à 16 ans. C'est vite devenu « celui qui buvait le plus en soirée », jusqu'à ce que ses potes ne le suivent plus. Il a alors commencé à sortir en boîte tout seul, tournant à des dizaines de vodka-pomme par soirée. Aurélien le timide devenait Aurélien le violent. Il se battait avec des vigiles et parfois, des gens normaux. Puis il s'arrêtait, à 8 heures du matin, pour acheter cinq canettes de bières chez l'épicier pour se finir, seul. Il connaissait tous les bars de son quartier qui ouvraient à 7 heures et fermaient à midi.
Pour toute explication, Aurélien me dit, l'air un peu résigné, que c'est ainsi que les choses sont faites. « Il y a des gens qui peuvent boire beaucoup d'alcool et qui n'auront jamais de problème d'alcool. » Le truc intrigant, c'est que pendant cette sombre période de fête effrénée et d'alcoolisme, il lui arrivait aussi de ne pas boire pendant trois semaines. C'est une chose dont je ne me sens personnellement pas capable, tant les prétextes pour se mettre une caisse sont omniprésents autour de moi : crémaillères, anniversaires, matchs en tout genre, ou simplement « parce que c'est mercredi/jeudi/vendredi/samedi soir ».
N'oubliant pas pourquoi je suis venu me fourrer chez les AA, je lui demande de manière totalement égocentrée si d'après lui, je suis alcoolique. Réponse de l'intéressé : « Il n'y a que toi qui peux te dire que tu es alcoolique ». Réponse un peu vague, selon moi. Aurélien poursuit : « Je pense qu'être alcoolique, c'est ne pas contrôler sa consommation. Moi, dès que je prenais un verre je ne pouvais pas m'arrêter. Deux bières devenaient dix. Une fuite incontrôlable. »
Comment ne pas penser aux innombrables traquenards, comme on les appelle stupidement, qui ont parsemé mon existence étudiante. Beuveries surprises d'après cours qui se terminaient à 5 heures du matin en lieu et place d'un honnête et responsable 22 heures. Je refuse néanmoins de me déclarer alcoolique, maintenant, tout de suite. Je ne sais même pas si j'ai un réel « problème » avec l'alcool. Aurélien, lui, le savait. Mais il s'auto-persuadait qu'il n'était pas alcoolique : « Pour moi, les alcooliques c'était des gens qui buvaient tous les jours – qui finissaient dans le caniveau. C'était plutôt genre, "ouais j'ai peut-être un problème". Je me disais tout le temps qu'il fallait régler ça – puis je retombais dedans », m'a-t-il avoué.
Au détour d'un buffet réservé aux invités, je tombe sur le Dr Jacq. Ledit buffet est surmonté de légumes frais et de nombreuses bouteilles d'Évian. Dr Jacq est médecin, chef du centre d'alcoologie Gilbert Ravy, à Meulan, dans les Yvelines. J'attrape une carotte tiède, je lui raconte sommairement ma vie nocturne et mes habitudes et je lui demande si je suis alcoolique. Il me répond : « C'est un peu compliqué d'y répondre comme ça », ce que je considère comme une bonne entrée en matière. « La maladie alcoolique est une aliénation, dans laquelle on devient étranger à soi-même. Une bonne question serait : "est-ce qu'à un moment, dans l'usage de l'alcool, je fais, je pense, j'agis de façon telle que ça ne me ressemble pas ? » En gros, on peut se considérer comme alcoolique à partir du moment où l'on boit tant que l'on change de comportement, que l'on switche. Le docteur poursuit : « Vous décidez de boire deux ou trois bières avec des copains et vous terminez à une dizaine, vous aviez décidé de rentrer à 20 heures et finalement il est 3 heures du matin. C'est vraiment l'idée de devenir étranger à soi-même. Vous perdez la maîtrise de votre vie. »
Ce qu'il décrit comme « une perte de maîtrise de sa vie » n'est pour moi qu'un synonyme de la vie tout court. Au vu des gens que je fréquente, ça semble être normal pour un bon paquet de personnes de boire trop de pintes, trop de fois dans la semaine. Mais le Dr Jacq m'explique qu'on n'est pas tous sur un pied d'égalité face à l'alcool. L'alcoolisme est d'abord ce qu'il appelle une « maladie des émotions ». On boit car on gère mal les surcharges émotionnelles : timidité excessive, colère excessive, mal-être excessif, la liste est longue. Boire nous normalise en société, et c'est fantastique : on devient drôle, décomplexé, joyeux, on arrive à tenir une conversation normale avec une fille ou un mec.
Pourquoi j'arrêterais ? Peut-être parce que les choses se compliquent quand on est physiologiquement paré aux contrecoups de l'alcool.
Le Dr Jacq m'explique que dans la population, en général, il y a des gens bien protégés contre la boisson. Et ce ne sont pas ceux auxquels on pense. « Ce sont des personnes plutôt intolérantes, m'annonce le docteur. Ces gens-là vont faire comme tout le monde : le 31 décembre, ils vont boire un ou deux verres de trop, et les jours suivants ils vont se mettre à l'eau car ils auront une telle gueule de bois que ça va les calmer. Et puis vous avez des gens qui n'ont pas ça. Finalement, ils vont assez vite tolérer les ivresses. Ils seront sans frein. Tolérer l'alcool plus que les autres, c'est un risque. »
Inquiet, je demande au Dr Jacq si dans le cas où après une cuite je me réveillais comme une fleur, il faudrait que je consulte un spécialiste. « Par exemple, oui, me répond-il. Ça ne veut pas dire que vous allez devenir alcoolodépendant. Néanmoins, ça veut dire que ce n'est pas votre corps qui va vous arrêter. »
Je récapitule à mon interlocuteur. Si l'alcool fait de moi un mec cool, et qu'en plus je ne prends pas trop cher le lendemain matin, c'est l'alliance mortelle. Dr Jacq précise : « Si l'alcool vous aide à être en lien avec les autres et à gérer vos émotions, et qu'en plus votre génétique est telle que vous ne ressentez pas d'effets négatifs rapidement : vous êtes en danger. On dit souvent que sur une bande de dix jeunes, celui qui tient debout le dernier, c'est celui qui est le plus à risque. »
Parmi les nombreux autres facteurs de développement de la maladie alcoolique, se trouve aussi – et surtout – le sexe. C'est une question qui se pose souvent chez les patients du Dr Jacq. « Quand vous leur demandez s'il y a des choses qu'ils n'ont quasiment jamais faites sans alcool, ceux qui vous en parlent diront : la sexualité. » Je ne m'étendrai pas sur la petite amie envolée, les performances épiques mais foireuses, les coups à regret. Être sobre à poil, c'est être trop sobre et trop à poil. Baiser sans frein, c'est de fait, baiser bourré.
L'introspection est maigre mais a le mérite d'avoir été entamée. Je ne sais pas vraiment si je suis alcoolique, car « ça fait partie de tout un processus », mais disons que je pense pouvoir assez sérieusement y sombrer si je ne faisais pas gaffe. Avant de partir boire des pintes avec mes amis, je demande au Dr Jacq s'il est inquiet pour moi. Il hésite un peu. Puis il me répond : « Je suis moins inquiet pour vous que pour d'autres. Au moins, vous vous posez des questions. »
Publié le 3 décembre 2015 par kreizker
in "Vice.com", 3 décembre 2015, par Matthieu Beigbeder
C'est un samedi particulier. Non pas à cause de ma gueule de bois, mais plutôt à cause du réveil matinal. Je me suis levé tôt pour aller au 55 e congrès national des Alcooliques anonymes afin de déterminer si oui ou non, j'étais alcoolique. Je m'interroge en effet depuis quelque temps – sans m'inquiéter outre-mesure, je le conçois – de l'influence négative de l'alcool sur mon existence, et j'avais envie d'avoir l'avis de spécialistes de la cuite et de ses sinistres conséquences.
Quand on n'y connaît rien, il est assez difficile de s'auto-évaluer. Je considère que j'ai une consommation d'alcool normale. Je retrouve plusieurs fois par semaine mes amis autour de plusieurs bières, je me biture plus sérieusement les week-ends, je bois très rarement en journée, et jamais le matin. S'il ne me vient pas à l'idée de passer une semaine sans prendre une bonne cuite, ça fait maintenant longtemps que je n'ai pas réalisé de grand chelem, à savoir une semaine complète de soirées alcoolisées.
Je débarque donc au congrès des « AA » plutôt serein. Entre 1 100 et 1 200 personnes se sont déplacées avec moi ce jour-ci au Grand Rex, à Paris, pour assister à cette journée qui leur est dédiée à eux, les alcoolos.
Je suis à la bourre. Je prends place dans l'énorme auditorium du Grand Rex, presque rempli, et me dirige vers la scène. C'est la fin d'une conférence sur je-ne-sais-quel thème, et je découvre par là même l'embarrassante « Prière de la Sérénité », que tout bon membre des AA se doit de connaître et de réciter par cœur. Tout le monde, dans le public comme sur scène, se lève et se prend par la main – une dame à ma droite me donne la main sans me demander mon avis. Ils récitent, en chœur : « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence. »
Cette prière est assez gênante pour tout non averti. Hervé Chabalier, dans son livre Le Dernier pour la route, se voit expliquer lors de sa cure que « Dieu c'est ce que tu veux, ta puissance supérieure, le groupe, une lumière intérieure. » D'autres conférences prennent rapidement le pas, parsemées de films exposant des témoignages inaudibles d'AA floutés, qui racontent leur effroyable expérience avec l'alcool. Sur scène, je retiens le passage d'« Aurélien, alcoolique, abstinent depuis le 21 août 2011 », et la salle qui l'applaudit. Je profite de la pause de midi pour aller discuter avec lui.
Aurélien a 30 ans, il a pris sa première cuite à 16 ans. C'est vite devenu « celui qui buvait le plus en soirée », jusqu'à ce que ses potes ne le suivent plus. Il a alors commencé à sortir en boîte tout seul, tournant à des dizaines de vodka-pomme par soirée. Aurélien le timide devenait Aurélien le violent. Il se battait avec des vigiles et parfois, des gens normaux. Puis il s'arrêtait, à 8 heures du matin, pour acheter cinq canettes de bières chez l'épicier pour se finir, seul. Il connaissait tous les bars de son quartier qui ouvraient à 7 heures et fermaient à midi.
Pour toute explication, Aurélien me dit, l'air un peu résigné, que c'est ainsi que les choses sont faites. « Il y a des gens qui peuvent boire beaucoup d'alcool et qui n'auront jamais de problème d'alcool. » Le truc intrigant, c'est que pendant cette sombre période de fête effrénée et d'alcoolisme, il lui arrivait aussi de ne pas boire pendant trois semaines. C'est une chose dont je ne me sens personnellement pas capable, tant les prétextes pour se mettre une caisse sont omniprésents autour de moi : crémaillères, anniversaires, matchs en tout genre, ou simplement « parce que c'est mercredi/jeudi/vendredi/samedi soir ».
N'oubliant pas pourquoi je suis venu me fourrer chez les AA, je lui demande de manière totalement égocentrée si d'après lui, je suis alcoolique. Réponse de l'intéressé : « Il n'y a que toi qui peux te dire que tu es alcoolique ». Réponse un peu vague, selon moi. Aurélien poursuit : « Je pense qu'être alcoolique, c'est ne pas contrôler sa consommation. Moi, dès que je prenais un verre je ne pouvais pas m'arrêter. Deux bières devenaient dix. Une fuite incontrôlable. »
Comment ne pas penser aux innombrables traquenards, comme on les appelle stupidement, qui ont parsemé mon existence étudiante. Beuveries surprises d'après cours qui se terminaient à 5 heures du matin en lieu et place d'un honnête et responsable 22 heures. Je refuse néanmoins de me déclarer alcoolique, maintenant, tout de suite. Je ne sais même pas si j'ai un réel « problème » avec l'alcool. Aurélien, lui, le savait. Mais il s'auto-persuadait qu'il n'était pas alcoolique : « Pour moi, les alcooliques c'était des gens qui buvaient tous les jours – qui finissaient dans le caniveau. C'était plutôt genre, "ouais j'ai peut-être un problème". Je me disais tout le temps qu'il fallait régler ça – puis je retombais dedans », m'a-t-il avoué.
Au détour d'un buffet réservé aux invités, je tombe sur le Dr Jacq. Ledit buffet est surmonté de légumes frais et de nombreuses bouteilles d'Évian. Dr Jacq est médecin, chef du centre d'alcoologie Gilbert Ravy, à Meulan, dans les Yvelines. J'attrape une carotte tiède, je lui raconte sommairement ma vie nocturne et mes habitudes et je lui demande si je suis alcoolique. Il me répond : « C'est un peu compliqué d'y répondre comme ça », ce que je considère comme une bonne entrée en matière. « La maladie alcoolique est une aliénation, dans laquelle on devient étranger à soi-même. Une bonne question serait : "est-ce qu'à un moment, dans l'usage de l'alcool, je fais, je pense, j'agis de façon telle que ça ne me ressemble pas ? » En gros, on peut se considérer comme alcoolique à partir du moment où l'on boit tant que l'on change de comportement, que l'on switche. Le docteur poursuit : « Vous décidez de boire deux ou trois bières avec des copains et vous terminez à une dizaine, vous aviez décidé de rentrer à 20 heures et finalement il est 3 heures du matin. C'est vraiment l'idée de devenir étranger à soi-même. Vous perdez la maîtrise de votre vie. »
Ce qu'il décrit comme « une perte de maîtrise de sa vie » n'est pour moi qu'un synonyme de la vie tout court. Au vu des gens que je fréquente, ça semble être normal pour un bon paquet de personnes de boire trop de pintes, trop de fois dans la semaine. Mais le Dr Jacq m'explique qu'on n'est pas tous sur un pied d'égalité face à l'alcool. L'alcoolisme est d'abord ce qu'il appelle une « maladie des émotions ». On boit car on gère mal les surcharges émotionnelles : timidité excessive, colère excessive, mal-être excessif, la liste est longue. Boire nous normalise en société, et c'est fantastique : on devient drôle, décomplexé, joyeux, on arrive à tenir une conversation normale avec une fille ou un mec.
Pourquoi j'arrêterais ? Peut-être parce que les choses se compliquent quand on est physiologiquement paré aux contrecoups de l'alcool.
Le Dr Jacq m'explique que dans la population, en général, il y a des gens bien protégés contre la boisson. Et ce ne sont pas ceux auxquels on pense. « Ce sont des personnes plutôt intolérantes, m'annonce le docteur. Ces gens-là vont faire comme tout le monde : le 31 décembre, ils vont boire un ou deux verres de trop, et les jours suivants ils vont se mettre à l'eau car ils auront une telle gueule de bois que ça va les calmer. Et puis vous avez des gens qui n'ont pas ça. Finalement, ils vont assez vite tolérer les ivresses. Ils seront sans frein. Tolérer l'alcool plus que les autres, c'est un risque. »
Inquiet, je demande au Dr Jacq si dans le cas où après une cuite je me réveillais comme une fleur, il faudrait que je consulte un spécialiste. « Par exemple, oui, me répond-il. Ça ne veut pas dire que vous allez devenir alcoolodépendant. Néanmoins, ça veut dire que ce n'est pas votre corps qui va vous arrêter. »
Je récapitule à mon interlocuteur. Si l'alcool fait de moi un mec cool, et qu'en plus je ne prends pas trop cher le lendemain matin, c'est l'alliance mortelle. Dr Jacq précise : « Si l'alcool vous aide à être en lien avec les autres et à gérer vos émotions, et qu'en plus votre génétique est telle que vous ne ressentez pas d'effets négatifs rapidement : vous êtes en danger. On dit souvent que sur une bande de dix jeunes, celui qui tient debout le dernier, c'est celui qui est le plus à risque. »
Parmi les nombreux autres facteurs de développement de la maladie alcoolique, se trouve aussi – et surtout – le sexe. C'est une question qui se pose souvent chez les patients du Dr Jacq. « Quand vous leur demandez s'il y a des choses qu'ils n'ont quasiment jamais faites sans alcool, ceux qui vous en parlent diront : la sexualité. » Je ne m'étendrai pas sur la petite amie envolée, les performances épiques mais foireuses, les coups à regret. Être sobre à poil, c'est être trop sobre et trop à poil. Baiser sans frein, c'est de fait, baiser bourré.
L'introspection est maigre mais a le mérite d'avoir été entamée. Je ne sais pas vraiment si je suis alcoolique, car « ça fait partie de tout un processus », mais disons que je pense pouvoir assez sérieusement y sombrer si je ne faisais pas gaffe. Avant de partir boire des pintes avec mes amis, je demande au Dr Jacq s'il est inquiet pour moi. Il hésite un peu. Puis il me répond : « Je suis moins inquiet pour vous que pour d'autres. Au moins, vous vous posez des questions. »
jaja- Nombre de messages : 32567
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Re: Petit coin littérature
Merci pour ce texte Jaja. Très intéressant. Il tombe à pic pour moi dans mes questionnements sur la perte de la maîtrise de ma vie et sur ma manière de consommer.
Hobi- Nombre de messages : 3984
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Re: Petit coin littérature
Voici un petit texte sur la dépendance que j ai écris il y a deux mois:
La nuit tremble ici
Le diable noir à deux têtes
Arrache les coeurs.
Divisant toutes familles
Séparant les doux amants.
Le monstre dévastateur est présent depuis la nuit des temps
Le monstre donne la puissance aux plus faibles
Le monstre est un serpent vicieux et visqueux
Le monstre est dépréssion ,suicide et violence
Le monstre a tué hommes, femmes et enfants.
Le poison brûlant
Défigure les visages
Noircis les organes
Des existences noyées
La mort ta tendre maîtresse.
Le terrible poison brûle les veines
Le terrible poison mange ton cerveau
Le terrible poison raye ta libido
Le terrible poison fait de toi un zombie
Le terrible poison avale ton dernier souffle.
Tu es agonie
Suicidant tes espoirs
L’avenir s’arrête
Les longs mois alcoolisés
Auront fissuré tes yeux.
La nuit tremble ici
Le diable noir à deux têtes
Arrache les coeurs.
Divisant toutes familles
Séparant les doux amants.
Le monstre dévastateur est présent depuis la nuit des temps
Le monstre donne la puissance aux plus faibles
Le monstre est un serpent vicieux et visqueux
Le monstre est dépréssion ,suicide et violence
Le monstre a tué hommes, femmes et enfants.
Le poison brûlant
Défigure les visages
Noircis les organes
Des existences noyées
La mort ta tendre maîtresse.
Le terrible poison brûle les veines
Le terrible poison mange ton cerveau
Le terrible poison raye ta libido
Le terrible poison fait de toi un zombie
Le terrible poison avale ton dernier souffle.
Tu es agonie
Suicidant tes espoirs
L’avenir s’arrête
Les longs mois alcoolisés
Auront fissuré tes yeux.
bnou- Nombre de messages : 263
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Votre signature : Un homme pour être heureux doit apprécier chaque réveil comme une bénédiction.
Date d'inscription : 08/04/2021
Re: Petit coin littérature
Il magnifique et terrifiant ton texte bnou ! Merci.
Natach- Nombre de messages : 428
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Date d'inscription : 17/01/2021
Re: Petit coin littérature
Merci beaucoup..Natach a écrit:Il magnifique et terrifiant ton texte bnou ! Merci.
Il est criant de vérité.
bnou- Nombre de messages : 263
Age : 45
Localisation : Basse Normandie
Votre signature : Un homme pour être heureux doit apprécier chaque réveil comme une bénédiction.
Date d'inscription : 08/04/2021
Re: Petit coin littérature
Superbes textes qui amènent à la réflexion. Merci
Piracantha- Nombre de messages : 699
Age : 62
Localisation : Sud-ouest
Votre signature : Juste pour aujourhui, de l'ombre à la lumière
Date d'inscription : 06/04/2021
Re: Petit coin littérature
ÊTRE OÙ NE PAS ÊTRE DANS LE MOUVEMENT…
Je sais, je sais, je me répète, mais chez nous les êtres humains nous nous répétons sans cesse, c'est un peu beaucoup notre manière à nous, d'apprendre et de comprendre.
C'est à force de répéter les mêmes erreurs que l'on comprend. C'est aussi à force de répéter les mêmes gestes, qu'un artisan ou qu'un athlète devient professionnel dans son métier où dans sa discipline et chez nous dans les A.A, c'est à force de répéter les mêmes textes et de lire les mêmes livres ( notre littérature) que nous pouvons assimiler et comprendre en quoi consiste ce simple programme afin qu'il devienne notre tout nouveau mode de vie et que l'on puisse ainsi, non pas changer, mais nous transformer en devenant meilleures.
Après 29 mois dans le mouvement à faire presque 2 meetings par jour et à entendre a chaque meeting notre méthode, les douze étapes, les douze traditions et les douze promesses, je me croyais guéri. N'empêche que j'ai quand même fait au travers de ces 2 ans et demi 2 rechutes de 1 mois et la dernière qui a durée 5 mois…
Cette dernière rechute m'a fait douter de moi au point de penser que je n'ai jamais été comme on peut dire un membre des Alcooliques Anonymes puisque ces rechutes sont dues au fait que je m'étais gardé une réserve face à l'alcool. Mais c'est en se parlant où en s'écrivant que l'on se comprend.
Fred R. Un membre très actif au travers du mouvement, m'a fait comprendre par ces écrits que même si en moi j'avais cette réserve, celui-ci m'a fait comprendre que je suis devenu membre des Alcooliques Anonymes dès mon premier meeting car c'est à cette époque que j'ai admis que j'étais impuissant devant l'alcool et que j'avais perdu le contrôle de ma vie et c'est donc à cette époque que malgré la réserve que j'avais en moi, j'avais quand même le désir sincère d'arrêter de boire.
Je suis donc malgré mes rechutes devenu un membre (en règle) si on peut le dire ainsi depuis le 21 janvier 2019.
Par contre, ce n'est que depuis le dimanche 25 avril 2021 que je suis dans mes étapes…
C'est par ces mots que Fred R. me l'a expliqué…
Eric m'a t'il dit: " Tu es devenu membre depuis le premier jour ou tu t'es avoué que tu avais un problème avec l'alcool et qu'ainsi tu as eu en toi le désir sincère d'arrêter de boire même si en toi il y avait une réserve face à l'alcool. Par contre le 25 avril tu es entré dans tes étapes lorsque tu as compris que tu ne pouvais plus avoir de réserve envers l'alcool qui est puissant, déroutant et sournois.
Aujourd'hui, je comprends ce que Fred R. veut dire, aujourd'hui, au jour d'aujourd'hui c'est vrai que je suis maintenant dans mes étapes.
Je sais désormais que je ne peux plus émettre aucune réserve face à l'alcool, je sais aujourd'hui que un jour à la fois il faut que je me répète dès que je me lève que aujourd'hui, juste pour aujourd'hui je ne bois pas et que demain je verrai car je sais aujourd'hui que c'est un jour à la fois quil me faut vivre et profiter ainsi du moment présent.
Je sais aujourd'hui qu'il me faut tous les jours en me levant, demander la force et le courage a ma Puissance Supérieure, (mon Dieu tel que je le conçois) de m'enlever la soif, car je suis un Alcoolique, je suis impuissant face à l'alcool et si je bois je perd le contrôle de ma vie…
Avant le 25 avril, je n'ai plus eu soif, mais ma réserve m'a fait rechuter 3 fois… Aujourd'hui cela n'est plus pareil, j'ai soif,mais je n'est plus de réserve envers l'alcool car aujourd'hui, juste pour aujourd'hui je sais désormais que je ne peu plus boire, car si je prends mon premier verre je sais que les autres vont suivre et qu'alors s'en est fini de moi…
C'est avec nos erreurs que nous les êtres humains apprenons.
Et c'est en faisant l'erreur de penser que un jour je pourrais reboire que j'ai rechuté 3 fois…
J'ai chuté 3 fois, c'est un peu symbolique, le Christ pour ceux et celles qui le connaissent à chuté 3 fois en portant sa croix, Pierre, son apôtre l'a renié 3 fois avant que le coq ne chante et moi cela m'a pris 3 rechute avant d'être enfin et de vivre dans mes étapes.
Aujourd'hui je n'ai plus de réserve, aujourd'hui je sais et je me dois de faire ce que j'ai à faire et cela un jour à la fois, aujourd'hui je n'ai plus d'excuses car aujourd'hui je sais ce que j'ai à faire…
Aujourd'hui je ne bois pas, aujourd'hui lorsque je me lève, je lis ma réflexion quotidienne, je lis notre méthode, je lis les 12 étapes, les 12 traditions et les 12 promesses, je fais des meetings physiques dès que j'en ai l'occasion et si celle ci ne se présente pas et bien si je le peux je fais un meeting en ligne…
Aujourd'hui je fais ce que j'ai à faire car aujourd'hui non seulement je suis un membre des Alcooliques Anonymes, mais aujourd'hui je suis dans mes étapes, je fais ma quatrième, pour bien me préparer à faire ma cinquième avec la présence de Ma Puissance Supérieure et un autre être humain et je fais mon possible pour vivre toutes mes étapes…
Pour ce qui est de l'impossible et bien je m'en remets à Dieu tel que je le conçois.
Aujourd'hui je vie un jour à la fois.
Je m'appelle Eric, je suis un alcoolique en rétablissement…
Partage d 'un Aami canadien.
Je sais, je sais, je me répète, mais chez nous les êtres humains nous nous répétons sans cesse, c'est un peu beaucoup notre manière à nous, d'apprendre et de comprendre.
C'est à force de répéter les mêmes erreurs que l'on comprend. C'est aussi à force de répéter les mêmes gestes, qu'un artisan ou qu'un athlète devient professionnel dans son métier où dans sa discipline et chez nous dans les A.A, c'est à force de répéter les mêmes textes et de lire les mêmes livres ( notre littérature) que nous pouvons assimiler et comprendre en quoi consiste ce simple programme afin qu'il devienne notre tout nouveau mode de vie et que l'on puisse ainsi, non pas changer, mais nous transformer en devenant meilleures.
Après 29 mois dans le mouvement à faire presque 2 meetings par jour et à entendre a chaque meeting notre méthode, les douze étapes, les douze traditions et les douze promesses, je me croyais guéri. N'empêche que j'ai quand même fait au travers de ces 2 ans et demi 2 rechutes de 1 mois et la dernière qui a durée 5 mois…
Cette dernière rechute m'a fait douter de moi au point de penser que je n'ai jamais été comme on peut dire un membre des Alcooliques Anonymes puisque ces rechutes sont dues au fait que je m'étais gardé une réserve face à l'alcool. Mais c'est en se parlant où en s'écrivant que l'on se comprend.
Fred R. Un membre très actif au travers du mouvement, m'a fait comprendre par ces écrits que même si en moi j'avais cette réserve, celui-ci m'a fait comprendre que je suis devenu membre des Alcooliques Anonymes dès mon premier meeting car c'est à cette époque que j'ai admis que j'étais impuissant devant l'alcool et que j'avais perdu le contrôle de ma vie et c'est donc à cette époque que malgré la réserve que j'avais en moi, j'avais quand même le désir sincère d'arrêter de boire.
Je suis donc malgré mes rechutes devenu un membre (en règle) si on peut le dire ainsi depuis le 21 janvier 2019.
Par contre, ce n'est que depuis le dimanche 25 avril 2021 que je suis dans mes étapes…
C'est par ces mots que Fred R. me l'a expliqué…
Eric m'a t'il dit: " Tu es devenu membre depuis le premier jour ou tu t'es avoué que tu avais un problème avec l'alcool et qu'ainsi tu as eu en toi le désir sincère d'arrêter de boire même si en toi il y avait une réserve face à l'alcool. Par contre le 25 avril tu es entré dans tes étapes lorsque tu as compris que tu ne pouvais plus avoir de réserve envers l'alcool qui est puissant, déroutant et sournois.
Aujourd'hui, je comprends ce que Fred R. veut dire, aujourd'hui, au jour d'aujourd'hui c'est vrai que je suis maintenant dans mes étapes.
Je sais désormais que je ne peux plus émettre aucune réserve face à l'alcool, je sais aujourd'hui que un jour à la fois il faut que je me répète dès que je me lève que aujourd'hui, juste pour aujourd'hui je ne bois pas et que demain je verrai car je sais aujourd'hui que c'est un jour à la fois quil me faut vivre et profiter ainsi du moment présent.
Je sais aujourd'hui qu'il me faut tous les jours en me levant, demander la force et le courage a ma Puissance Supérieure, (mon Dieu tel que je le conçois) de m'enlever la soif, car je suis un Alcoolique, je suis impuissant face à l'alcool et si je bois je perd le contrôle de ma vie…
Avant le 25 avril, je n'ai plus eu soif, mais ma réserve m'a fait rechuter 3 fois… Aujourd'hui cela n'est plus pareil, j'ai soif,mais je n'est plus de réserve envers l'alcool car aujourd'hui, juste pour aujourd'hui je sais désormais que je ne peu plus boire, car si je prends mon premier verre je sais que les autres vont suivre et qu'alors s'en est fini de moi…
C'est avec nos erreurs que nous les êtres humains apprenons.
Et c'est en faisant l'erreur de penser que un jour je pourrais reboire que j'ai rechuté 3 fois…
J'ai chuté 3 fois, c'est un peu symbolique, le Christ pour ceux et celles qui le connaissent à chuté 3 fois en portant sa croix, Pierre, son apôtre l'a renié 3 fois avant que le coq ne chante et moi cela m'a pris 3 rechute avant d'être enfin et de vivre dans mes étapes.
Aujourd'hui je n'ai plus de réserve, aujourd'hui je sais et je me dois de faire ce que j'ai à faire et cela un jour à la fois, aujourd'hui je n'ai plus d'excuses car aujourd'hui je sais ce que j'ai à faire…
Aujourd'hui je ne bois pas, aujourd'hui lorsque je me lève, je lis ma réflexion quotidienne, je lis notre méthode, je lis les 12 étapes, les 12 traditions et les 12 promesses, je fais des meetings physiques dès que j'en ai l'occasion et si celle ci ne se présente pas et bien si je le peux je fais un meeting en ligne…
Aujourd'hui je fais ce que j'ai à faire car aujourd'hui non seulement je suis un membre des Alcooliques Anonymes, mais aujourd'hui je suis dans mes étapes, je fais ma quatrième, pour bien me préparer à faire ma cinquième avec la présence de Ma Puissance Supérieure et un autre être humain et je fais mon possible pour vivre toutes mes étapes…
Pour ce qui est de l'impossible et bien je m'en remets à Dieu tel que je le conçois.
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GEGE- Nombre de messages : 10733
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Enitram- Admin
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Votre signature : "Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu'au jour où être fort reste la seule option.". (Bob Marley)
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Piracantha- Nombre de messages : 699
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Re: Petit coin littérature
Très lisible , merci infiniment Piracantha .
jaja- Nombre de messages : 32567
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Date d'inscription : 01/11/2008
Re: Petit coin littérature
Super ! Merci beaucoup Piracantha je vais étudié tout ça, et essayer de mettre des mots tous les jours sur comment je me sens, pour apprendre à découvrir mes émotions.
Bon courage pour le boulot
Bise
Bon courage pour le boulot
Bise
Hobi- Nombre de messages : 3984
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Localisation : Finistère (29)
Date d'inscription : 24/05/2020
Re: Petit coin littérature
Merci Brnou, ce poème est glaçant...mais vrai et me fais dire plus jamais...Bravo !
Merci Gege de nous faire part de ces expériences, tous ceux qui ont fait des rechutes le disent, une fois AA on ne peut plus boire sans penser AA
Génial Picarantha, une aide précieuse pour ceux qui font une 4eme
Mais que ce forum est riche !
Merci Gege de nous faire part de ces expériences, tous ceux qui ont fait des rechutes le disent, une fois AA on ne peut plus boire sans penser AA
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MetM- Nombre de messages : 2551
Age : 63
Localisation : 95
Votre signature : Un flot de bonheur et d'abondance se manifestera lorsque vous atteindrez le niveau le plus profond de vous même
Date d'inscription : 11/10/2019
Enitram- Admin
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Age : 70
Localisation : VAR
Votre signature : "Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu'au jour où être fort reste la seule option.". (Bob Marley)
Date d'inscription : 15/08/2019
Re: Petit coin littérature
Merci pour vos retours.
Je vous partagerai un texte sur la dépression la semaine prochaine.
Je vous partagerai un texte sur la dépression la semaine prochaine.
bnou- Nombre de messages : 263
Age : 45
Localisation : Basse Normandie
Votre signature : Un homme pour être heureux doit apprécier chaque réveil comme une bénédiction.
Date d'inscription : 08/04/2021
Re: Petit coin littérature
À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage…
Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train.
Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l’amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même éventuellement l’amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.
D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas qu’ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’aurevoirs et d’adieux.
Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes.
On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique. Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous.
Le train de la vie de Jean d'Ormesson
jaja- Nombre de messages : 32567
Age : 77
Localisation : Liège Belgique
Votre signature : faut que ça aille...sans alcool Invité
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: Petit coin littérature
Ouloulou ! Il me fait pleurer ton texte Jaja.
Merci
Merci
Natach- Nombre de messages : 428
Age : 51
Localisation : IDF
Date d'inscription : 17/01/2021
Re: Petit coin littérature
D'accord avec toi Natach. Il est très touchant ce texte ! Merci Jaja
Hobi- Nombre de messages : 3984
Age : 50
Localisation : Finistère (29)
Date d'inscription : 24/05/2020
Suzanne- Nombre de messages : 4369
Age : 87
Localisation : Saint-Jean-sur-Richelieu, P.Q . Canada
Votre signature : ""Agir aisément quoi qu'il arrive"" !
Date d'inscription : 03/03/2015
Re: Petit coin littérature
c'est beau ce que tu dis Suzanne , je pense exactement la même chose .
jaja- Nombre de messages : 32567
Age : 77
Localisation : Liège Belgique
Votre signature : faut que ça aille...sans alcool Invité
Date d'inscription : 01/11/2008
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